Photo : En nuisette à Bali – dédicace à notre ami Gérard qui me trouve jeune et jolie…..

Cet article a été écrit spécialement pour Gérard, qui a gentiment laissé un commentaire constructif, suite à mon précédent post concernant les 10 Commandements d’une pratique de Yoga .

Outre le fait que notre ami Gérard soit un peu fâché avec l’orthographe, il semblerait qu’il présente aussi un manque de connaissance évident sur ce qu’a réellement fait Patanjali.

Comme je suis très sensible au retour que je peux avoir, je me sens un peu dans l’obligation d’éclairer la lanterne de Gérard, qui non seulement rencontre des problèmes de syntaxe mais dévoile surtout, une certaine lacune sur ce que représentent les 8 Membres du Yoga.

Un tout petit peu d’histoire

Point trop n’en faut !

En premier lieu et au risque d’en décevoir plus d’un, Patanjali n’a pas écrit, ni rédigé les 8 Membres du Yoga.

Il les a codifiés ou terme plus approprié compilés, ce qui est très différent.

Il en a fait de même pour la grammaire du Sanskrit (Mahabyasa) et la médecine (Patanjalantantra).

Les 8 membres du Yoga sont expliqués au-travers des Sutras (qui veut dire lignes).

Pour résumer, les textes se trouvaient dans différents manuscrits tels que les Upanishad, le Bhagavad Vita, et Patanjali, n’ayant pas internet pour se distraire, a décidé de les rassembler dans un seul et même ouvrage.

Il existe ainsi plusieurs interprétations des Sutras de Patanjali, et avec le recul on se rend bien compte que chacun peut y aller de sa propre explication.

Le Hatha Yoga Pradeepika propose aussi les mêmes règles du Yoga, de manière et dans un ordre différent, mais fondamentalement le but reste le même : atteindre Samadhi.

Pour revenir à l’Ashtanga Yoga, on parlera alors de texte ou des Sutras, mais certainement pas de la pratique de l’Ashtanga Vinyasa Yoga.

Ashtanga « Vinyasa Yoga »

L’Ashtanga Vinyasa Yoga est un style de Yoga, qui repose sur la pratique de postures de yoga (asanas), le but étant le même, atteindre Samadhi par ce qu’il peut apporter en stabilité de corps et d’esprit.

La particularité de l’Ashtanga Vinyasa Yoga est que les postures ont été définies dans un certain ordre, que l’on peut qualifier de plus ou moins logique en fonction de l’appréciation de chacun (personnellement je pense que la Première Série est très logique), et dès lors qu’on le pratique on ne peut pas en changer l’ordre.

Les séries de l’Ashtanga Vinyasa Yoga ont été créées par Sri K. Pattabhi Jois, élève de Sri Krishnamacharya créateur du Vinyasa Krama.

Lorsque l’on regarde les séries de l’Ashtanga Vinyasa Yoga et celles du Vinyasa Krama on peut y voir l’influence que le maître aura eu sur l’élève.

Sri K. Pattabhi Jois a donc définit six séries d’asanas, connectées les unes aux autres par un comptage précis que représentent les Vinyasas. Chaque compte représente une respiration pour une posture de yoga.

La Première Série ou Yoga Chikitsa est la base de toutes les autres séries.

Elle est considérée comme étant thérapeutique (on l’oublie trop souvent) et selon les termes de Sri K. Pattabhi Jois est spécialement faite pour l’élève.

Cela sous entend que tant que vous n’arrivez pas à passer toutes les postures de la Première Série, vous êtes considéré comme un élève et non pas comme un professeur.

  • Aparté

Cela s’applique aux pratiquants qui suivent la Parampara (soit tradition), donc ceux qui ne pratiquent que de manière traditionnelle.

En revanche vous pouvez enseigner d’autre style de yoga (Vinyasa, Flow, Yin, Yoga Beer, Yoga Cat, Yoga sans tapis etc), mais tant que vous n’avez pas été autorisé vous ne pouvez pas enseigner l’Ashtanga Vinyasa Yoga.

A la question : Est-ce que j’enseigne l’Ashtanga Vinyasa Yoga ? La réponse est non. Il m’arrive de le faire pendant des formations de Vinyasa, mais très rarement.  Je n’ai jamais enseigné la série au complet et jamais je ne me considère comme une Professeur d’Ashtanga. Je suis élève avant tout, même si j’ai terminé la Première Série.

  • Fin de l’aparté

La Deuxième Série ou Nadi Shodhana, est réservée au Professeur, sous entendu que l’on peut commencer à enseigner la Première Série. La Deuxième série est aussi connue comme Purification des Canaux d’énergie.

La Troisième Série ou Stira Bhaga, est la première des séries avancées qui se concentre essentiellement sur la force, le centrage et la concentration.

De la Troisième série découleront les Quatrième, Cinquième et Sixième aussi appelées Série Avancée A, B, C et D.

C’est du Cirque !

C’est le commentaire qui revient le plus souvent lorsque l’on parle de l’Ashtanga Vinyasa Yoga.

Pourquoi ?

Parce que, ce que les gens voient en premier est souvent la finalité mais rarement le travail qui aura été fourni en amont.

Lorsque l’on regarde un athlète aux Jeux Olympiques présentant sa routine sur une poutre, est-ce que cela viendrait à l’idée de définir sa démonstration comme étant digne d’un acte de cirque ?

On aura plutôt tendance à saluer la persévérance et les heures, jours, mois, années de pratique.

Je ne sais pas si je me trompe, mais je ne connais personne capable de faire un salto arrière sur une poutre de 10 cms de diamètre, simplement en se levant du lit, entre le brossage de dents et le lavage de cheveux….

Mon cher Gérard, pouvez-vous avoir un peu plus de  bon sens, et surtout un peu plus de respect pour les pratiquants qui se lèvent tous les matins, relativement tôt il faut le dire, pour aller suer sur un tapis de yoga, dans un shala plus ou moins bondé de monde, avec pour seul espace de pratique la largeur d’un tapis de yoga ?

Pouvez-vous  simplement reconnaitre la discipline des pratiquants, qui n’ont pas accès à un shala à l’année longue, et qui pourtant se lèvent chaque matin pour dérouler leur tapis dans leur salon ou un coin de leur chambre, afin de pratiquer de manière assidue leur série ?

Pouvez-vous un instant comprendre que pour faire un simple jump back sans toucher le sol une seule fois il faut à peu près 6 mois à deux ans de pratique acharnée, sans jamais rien abandonné ?

Et bien mon cher Gérard, je vous demande en mille comment définir l’assiduité des pratiquants d’Ashtanga Vinyasa Yoga : cela s’appelle Tapas soit discipline

Et dans quelles écritures retrouvons-nous Tapas ? Ne serait-ce donc pas les Sutras de Patanjali ?

N’y aurait-il donc pas une corrélation entre le pratiquant qui selon vous ne fait qu’un exercice physique digne d’un cirque et ce qu’a traduit Patanjali ?

Par ailleurs, les artistes de cirque on tout autant de discipline qu’un marathonien.

Je ne sais pas vous, mais sans aucune pratique je doute fort être capable de me suspendre à un trapèze pour me jeter dans les airs en tournoyant sur moi même pour rattraper ledit trapèze.

Il est vrai en revanche, qu’il est beaucoup plus facile de se définir comme grand connaisseur de yoga dès lors que l’on connait par coeur les écritures védiques, lues couramment en Sanskrit on s’entend.

Si en plus on porte un joli petit dhoti immaculé de blanc, le tikalam sur le front, le mala autour du cou, et que l’on est capable de guider un Puja au complet, alors oui, l’apparition du grand Yogi peut amener une certaine abnégation face aux disciples perdus qui ne font que « sauter dans tous les sens » sur un tapis de Yoga…..

Jeune et Jolie sans aucun intérêt

J’ai beaucoup aimé lire ‘jeune, jolie avec un beau corps’. Mon ego d’artiste s’en retrouve divinement flatté par vos mots si bien choisis, pour me définir.

Loin de moi l’idée que cette phrase puisse n’être qu’un propos sexiste….

Vous dire que vos mots m’inspirent un nouvel article ne serait pas mentir.

Nous sommes à une époque où la femme, dit enfin tout haut ce qu’elle a pensé tout bas pendant des décennies, voir plus. Les hommes je l’avoue ont un peu de mal à comprendre.

Ils s’imaginaient que le simple fait de siffler une femme dans la rue ou de la complimenter sur son physique étaient en fait quelque chose de tout à fait anodin. Ces mêmes hommes se retrouvent sans point de repère car on vient tout juste de leur apprendre que cela s’appelle du « harcèlement ».

Forcément il y a de quoi perdre le Nord, les hommes ont l’impression que maintenant les femmes se plaignent tout le temps, alors qu’en fait cela n’a jamais été normal.

Mais pour qu’ils le comprennent il a fallut que la femme monte au créneau. Alors forcément c’est toute la monarchie masculine qui est touchée.

On est obligé d’expliquer à la gente masculine que le regard avec insistance sur une poitrine présentant des tétons dressés ne représente pas une invitation à s’envoyer en l’air, mais simplement un changement de température évident.

Une jupe au-dessus du genou n’est pas non plus une invitation à aller prendre un verre, et si invitation il y a cela ne signifie pas pour autant pas que la route est libre et disponible.

Mais vous Gérard, vous avez choisi d’être succinct (connaissez-vous ce mot?).

Cette petite phrase poétique sous entend tellement de choses…..

Ah Gérard, je ne sais pas qui vous êtes, ce que vous faites dans la vie, ni à quoi vous ressemblez, vous avez donc un avantage sur moi.

Le fait est, je pense que vous avez besoin d’une oreille attentive pour vous exprimer.

Tant de haine et surtout cette grande et énorme frustration qui sommeille en vous, les deux combinées m’amènent à penser, mais je m’avance sans doute un petit trop, que vous n’êtes pas complètement épanoui dans votre petit vie d’homme.

Vous me donnez l’impression que l’enfant qui sommeille en vous n’est en fait rester qu’au stade embryonnaire, ce qui est bien regrettable. En Yoga on parlera d’un Muladhara sous développé voir défectueux.

Je reste donc dans l’attente de votre prochain commentaire, même si cela je le conçois, prendra une bonne dose de courage pour le faire.

Pour vous prouver ma bonne foi, et vous apporter toute mon aide, j’émets l’idée de partir une campagne « Leechi » ou un « GoFundMe » en vue de l’achat d’un Bescherelle.

Qu’en pensez-vous?

Namaste,