Si la Vie était jonchée de pétales de roses dans lesquelles des licornes batifolantes se trouvaient à chaque étape cruciale de notre vie, ce serait merveilleux.

Si le Yoga pouvait tout résoudre, ce serait encore mieux.

En revanche ce n’est pas le cas. 

Je pense que pour bon nombre d’entre nous, l’année 2018 a été un peu chaotique. Pour avoir rencontré pas mal de personnes traversant des crises, j’en suis arrivée à cette conclusion.

Pour ma part le début de l’année a été on ne peut plus sombre.

Parfois il faut savoir tomber très bas pour pouvoir remonter. Ce qui est « rassurant » est aussi de savoir que rien n’est statique. Cette année a vu des « grands noms » tomber dans la disgrâce, le #metooo ou #balancetonporc ayant été un tsunami dans la vie rêvée des grands producteurs et des hommes puissants.

Finalement personne n’est à l’abri de la chute. La roue tourne et un jour où l’autre on finit tous par payer de nos actions passées, qu’elles soient bonnes ou mauvaise.

Alors autant faire les choses biens et avec intégrité.

La crise de la quarantaine

Généralement quand on arrive à quarante ans, on est à un point de sa vie où l’heure est au bilan.

Quand j’ai fêté mon quarantième anniversaire, j’étais en Inde, je venais de commencer un projet complètement dingue et après de bons et loyaux services en France je m’apprêtais à partir vivre dans ce pays.

J’ai tout mis de côté pour parfaire ce projet. Pour pallier au manque d’argent qu’on rencontrait à la location de shala à l’étranger, j’ai vendu mon appartement parisien, afin de réaliser ce rêve fou qui était de construire un Ashram, au départ il devait être au bord de la mer, c’était mon rêve.

Au final on l’a construit mais pas en bordure de mer. Ce fut mon premier choc. Personne ne m’avait demandé mon avis. L’argent rentrait à flot, alors à quoi bon.

En 2015 l’Ashram est sorti de terre, et même si je n’étais pas certaine que j’allais aimer les nouvelles choses qui se profilaient, ayant tout quitté je n’ai pas voulu m’avouer vaincue. Après tout, à mon âge je ne pouvais pas me tromper.

En 2016 les failles de ma collaboration ont commencé à se préciser.

En 2017 elles se sont concrétisées. De manière assez douloureuse je dirai.

Tout d’abord j’arrivai à mes 44 ans et je me suis rendue compte que « légalement » je n’existais nulle part.

J’ai donc décidé de tout quitter…… et suis partie les mains dans les poches…… je ne pouvais rien réclamer et j’étais tellement déçue d’avoir été trompée qu’une bataille ne m’intéressait pas. Je voulais tout oublier pour avancer plus vite sur mon propre chemin.

Je n’ai donc pas vécu la crise de la quarantaine à 40 ans mais à 44 ans !

Faire le bilan de sa vie, quand on a tout misé sur un projet, qui a pris une telle envergure et sur lequel on a travaillé sans relâche, je peux vous assurer que la chute fut abyssale (et là je pèse mes mots)….

De manière générale il faut savoir qu’une compagnie commence à tourner correctement après 3 ou 4 ans d’existence. Je quittai donc quelque chose de parfaitement accomplie, et je me suis rendue compte que personne ne me connaissait.

Non pas que je recherche la gloire ou autre, mais ayant promu un « nom », le mien avait été complètement oblitéré.

Et par la suite je me suis rendue compte que depuis le début, je n’apparaissais nulle part. Au final les personnes que j’ai promues, n’avaient jamais eu l’intention de m’inclure dans leur monde. Une fois compris les rouages du marketing occidentale, comment faire un site web, après leur avoir tout appris, ils n’avaient tout simplement plus besoin de moi. En partant je leur ai donc rendu service.

On peut dire que j’ai été altruiste pendant quatre années 😉 

Le retour de bâtons a été encore plus dur, quand je me suis rendue compte qu’ils étaient soutenus par une communauté, et que moi non. On m’a un peu descendue sur les réseaux sociaux, ou encore mieux directement par email. Au moins j’ai su assez vite qui m’appréciait et ceux qui ne pouvaient tout simplement pas me voir, ça c’est une bonne nouvelle 🙂

Se remettre en question

A un moment donné, si on veut avancer il faut savoir se remettre en question.

Cette situation avait été créée par moi, personne ne m’y a forcée. Quelque part c’était donc de ma faute.

De plus je pars du principe que les gens sont fondamentalement gentils, pour le coup j’ai changé d’avis, et à l’époque je faisais confiance assez vite. J’ai complètement fermé les yeux sur des situations qui parfois me reviennent de plein fouet en mémoire.

Même si je me suis pas mal endormie sur mon sort, j’ai été dans l’urgence de me remettre en question.

J’ai du aller chercher les réponses en moi. Vous dire que le yoga m’a aidée serait vous mentir, je continuais de pratiquer de manière automatique, sans réfléchir, mais mon esprit était ailleurs.

J’ai tout d’abord trouvé les réponses dans mon enfance, mon rapport avec ma famille. J’ai donc décidé de reprendre contact avec ma soeur que je n’avais pas vu depuis sept années. 

J’ai vidé tous mes sacs, j’ai coupé le contact avec des personnes néfastes et ai accepté de repartir à zéro.

Je suis partie sur quelques projets qui m’auraient vu me réinstaller dans le Sud de la France, et il s’est avéré que c’était une voie sans issue. Au final je suis contente de ne pas l’avoir fait.

Il fallait que je reprenne contact avec l’enseignement français, j’ai donc organisé des ateliers dans différents endroits, et peu importe le nombre d’élèves qui se présentaient je donnais cours, je n’ai rien annulé. 

Ces dernières années mon enseignement était devenu stérile. J’avais besoin de reprendre confiance en moi. Et à ma grande surprise tout s’est divinement bien passé.

J’ai cru à un moment donné que je ne voulais plus du tout enseigner, et j’étais prête à me reconvertir en je ne sais pas quoi, mais j’ai vite repris en confiance en moi quand les étudiants que j’avais en face de moi étaient heureux de ce que je leur donnais.

Le futur est toujours un peu flou, je vais avoir 45 ans dans un peu plus d’un mois, et je vais le fêter seule à Ubud. Ca me convient parfaitement, c’est ce que je voulais.

Rencontrer la personne que l’on « est »….

Je ne m’avance pas trop en disant que c’est LE challenge de notre Vie.

Savons-nous vraiment qui nous sommes et ce dont nous sommes capable de faire ? Nous n’utilisons pas toutes nos capacités, et beaucoup de préjugés tournent autour de l’âge. 

J’ai rencontré l’année passée une femme qui avait une petite soixantaine, elle m’expliquait que le jour où la ménopause la frappée, elle a tout quitté. Son mari, ses enfants (qui étaient de toute façon partis), a vendu sa maison, mis ses affaires dans un sac à dos et est partie faire le tour du monde pour se retrouver.

Elle était parfaitement heureuse, ne savait pas ce qu’elle deviendrait ni où elle serait l’année prochaine à la même heure mais au final s’en fichait.

Cette femme m’a marquée.

On a finalement tous quelqu’un en nous qui ne cherche qu’à sortir pour s’exprimer. Mais pour une raison que j’ignore on ne la laisse pas s’exprimer.

De peur peut être de ne plus « plaire » aux gens. Lorsque nous savons ce qu’on fait et pourquoi nous le faisons, les compromis ne sont plus de mises, c’est un peu « qui m’aime me suive », mais n’est-ce pas trop égoïste comme manière de faire ?

Je me pose la question, je n’ai pas encore la réponse.

De mes presque cinq années en Inde j’ai rencontré des gens très inspirants dont Alexandre, je vous invite à lire son article « Comment le Yoga m’a eu« .

Je remercie aussi Laura Cardoso, elle ne le sait pas, mais en me donnant la parole à son podcast « Parole de Yogis« , elle a été celle qui a fait se débloquer des choses pour moi. Et c’est là que j’ai réalisé qu’en fait parfois il faut savoir se mettre en avant pour pouvoir avancer.

Je vous souhaite une belle Conquête de Vous-Même(s) !

Namaste,

Si la Vie était jonchée de pétales de roses dans lesquelles des licornes batifolantes se trouvaient à chaque étape cruciale de notre vie, ce serait merveilleux.

Si le Yoga pouvait tout résoudre, ce serait encore mieux.

En revanche ce n’est pas le cas. 

Je pense que pour bon nombre d’entre nous, l’année 2018 a été un peu chaotique. Pour avoir rencontré pas mal de personnes traversant des crises, j’en suis arrivée à cette conclusion.

Pour ma part le début de l’année a été on ne peut plus sombre.

Parfois il faut savoir tomber très bas pour pouvoir remonter. Ce qui est « rassurant » est aussi de savoir que rien n’est statique. Cette année a vu des « grands noms » tomber dans la disgrâce, le #metooo ou #balancetonporc ayant été un tsunami dans la vie rêvée des grands producteurs et des hommes puissants.

Finalement personne n’est à l’abri de la chute. La roue tourne et un jour où l’autre on finit tous par payer de nos actions passées, qu’elles soient bonnes ou mauvaises.

Alors autant faire les choses biens et avec intégrité.

La crise de la quarantaine

Généralement quand on arrive à quarante ans, on est à un point de sa vie où l’heure est au bilan.

Quand j’ai fêté mon quarantième anniversaire, j’étais en Inde, je venais de commencer un projet complètement dingue et après de bons et loyaux services en France je m’apprêtais à partir vivre dans ce pays.

J’ai tout mis de côté pour parfaire ce projet. Pour pallier au manque d’argent qu’on rencontrait à la location de shala à l’étranger, j’ai vendu mon appartement parisien, afin de réaliser ce rêve fou qui était de construire un Ashram, au départ il devait être au bord de la mer, c’était mon rêve.

Au final on l’a construit mais pas en bordure de mer. Ce fut mon premier choc. Personne ne m’avait demandé mon avis. L’argent rentrait à flot, alors à quoi bon.

En 2015 l’Ashram est sorti de terre, et même si je n’étais pas certaine que j’allais aimer les nouvelles choses qui se profilaient, ayant tout quitté je n’ai pas voulu m’avouer vaincue. Après tout, à mon âge je ne pouvais pas me tromper.

En 2016 les failles de ma collaboration ont commencé à se préciser.

En 2017 elles se sont concrétisées. De manière assez douloureuse je dirai.

Tout d’abord j’arrivai à mes 44 ans et je me suis rendue compte que « légalement » je n’existais nulle part.

J’ai donc décidé de tout quitter…… et suis partie les mains dans les poches…… je ne pouvais rien réclamer et j’étais tellement déçue d’avoir été trompée qu’une bataille ne m’intéressait pas. Je voulais tout oublier pour avancer plus vite sur mon propre chemin.

Je n’ai donc pas vécu la crise de la quarantaine à 40 ans mais à 44 ans !

Faire le bilan de sa vie, quand on a tout misé sur un projet, qui a pris une telle envergure et sur lequel on a travaillé sans relâche, je peux vous assurer que la chute fut abyssale (et là je pèse mes mots)….

De manière générale il faut savoir qu’une compagnie commence à tourner correctement après 3 ou 4 ans d’existence. Je quittai donc quelque chose de parfaitement accomplie, et je me suis rendue compte que personne ne me connaissait.

Non pas que je recherche la gloire ou autre, mais ayant promu un « nom », le mien avait été complètement oblitéré.

Et par la suite je me suis rendue compte que depuis le début, je n’apparaissais nulle part. Au final les personnes que j’ai promues, n’avaient jamais eu l’intention de m’inclure dans leur monde. Une fois compris les rouages du marketing occidentale, comment faire un site web, après leur avoir tout appris, ils n’avaient tout simplement plus besoin de moi. En partant je leur ai donc rendu service.

On peut dire que j’ai été altruiste pendant quatre années 😉 

Le retour de bâtons a été encore plus dur, quand je me suis rendue compte qu’ils étaient soutenus par une communauté, et que moi non. On m’a un peu descendue sur les réseaux sociaux, ou encore mieux directement par email. Au moins j’ai su assez vite qui m’appréciait et ceux qui ne pouvaient tout simplement pas me voir, ça c’est une bonne nouvelle 🙂

Se remettre en question

A un moment donné, si on veut avancer il faut savoir se remettre en question.

Cette situation avait été créée par moi, personne ne m’y a forcée. Quelque part c’était donc de ma faute.

De plus je pars du principe que les gens sont fondamentalement gentils, pour le coup j’ai changé d’avis, et à l’époque je faisais confiance assez vite. J’ai complètement fermé les yeux sur des situations qui parfois me reviennent de plein fouet en mémoire.

Même si je me suis pas mal endormie sur mon sort, j’ai été dans l’urgence de me remettre en question.

J’ai du aller chercher les réponses en moi. Vous dire que le yoga m’a aidée serait vous mentir, je continuais de pratiquer de manière automatique, sans réfléchir, mais mon esprit était ailleurs.

J’ai tout d’abord trouvé les réponses dans mon enfance, mon rapport avec ma famille. J’ai donc décidé de reprendre contact avec ma soeur que je n’avais pas vu depuis sept années. 

J’ai vidé tous mes sacs, j’ai coupé le contact avec des personnes néfastes et ai accepté de repartir à zéro.

Je suis partie sur quelques projets qui m’auraient vu me réinstaller dans le Sud de la France, et il s’est avéré que c’était une voie sans issue. Au final je suis contente de ne pas l’avoir fait.

Il fallait que je reprenne contact avec l’enseignement français, j’ai donc organisé des ateliers dans différents endroits, et peu importe le nombre d’élèves qui se présentaient je donnais cours, je n’ai rien annulé. 

Ces dernières années mon enseignement était devenu stérile. J’avais besoin de reprendre confiance en moi. Et à ma grande surprise tout s’est divinement bien passé.

J’ai cru à un moment donné que je ne voulais plus du tout enseigner, et j’étais prête à me reconvertir en je ne sais pas quoi, mais j’ai vite repris en confiance en moi quand les étudiants que j’avais en face de moi étaient heureux de ce que je leur donnais.

Le futur est toujours un peu flou, je vais avoir 45 ans dans un peu plus d’un mois, et je vais le fêter seule à Ubud. Ca me convient parfaitement, c’est ce que je voulais.

Rencontrer la personne que l’on « est »….

Je ne m’avance pas trop en disant que c’est LE challenge de notre Vie.

Savons-nous vraiment qui nous sommes et ce dont nous sommes capable de faire ? Nous n’utilisons pas toutes nos capacités, et beaucoup de préjugés tournent autour de l’âge. 

J’ai rencontré l’année passée une femme qui avait une petite soixantaine, elle m’expliquait que le jour où la ménopause la frappée, elle a tout quitté. Son mari, ses enfants (qui étaient de toute façon partis), a vendu sa maison, mis ses affaires dans un sac à dos et est partie faire le tour du monde pour se retrouver.

Elle était parfaitement heureuse, ne savait pas ce qu’elle deviendrait ni où elle serait l’année prochaine à la même heure mais au final s’en fichait.

Cette femme m’a marquée.

On a finalement tous quelqu’un en nous qui ne cherche qu’à sortir pour s’exprimer. Mais pour une raison que j’ignore on ne la laisse pas s’exprimer.

De peur peut être de ne plus « plaire » aux gens. Lorsque nous savons ce qu’on fait et pourquoi nous le faisons, les compromis ne sont plus de mises, c’est un peu « qui m’aime me suive », mais n’est-ce pas trop égoïste comme manière de faire ?

Je me pose la question, je n’ai pas encore la réponse.

De mes presque cinq années en Inde j’ai rencontré des gens très inspirants dont Alexandre, je vous invite à lire son article « Comment le Yoga m’a eu« .

Je remercie aussi Laura Cardoso, elle ne le sait pas, mais en me donnant la parole à son podcast « Parole de Yogis« , elle a été celle qui a fait se débloquer des choses pour moi. Et c’est là que j’ai réalisé qu’en fait parfois il faut savoir se mettre en avant pour pouvoir avancer.

Je vous souhaite une belle Conquête de Vous-Même(s) !

Namaste,