Pour apprendre à jouer du piano, il faut faire des gammes qui consistent à répéter le même enchaînement de notes, plusieurs fois, jusqu’à ce que les doigts puissent traduire souplement les notes.

Une fois que la dextérité de la main droite est maitrisée, on entraîne la main gauche, pour refaire la même chose, des gammes à l’infini.

Ensuite on apprend à jouer des notes des deux mains en même temps.

Une fois que cette étape est franchie, on commence à croiser les doigts, à bouger les mains le long du clavier, en gardant les poignets droits.

Puis un jour on arrive à jouer un morceau sans fausse note, les mains flottantes au-dessus des touches, les doigts les effleurant à peine.

Lorsque que l’on regarde un pianiste joué, ça semble simple, beau, aérien.

Le secret : la pratique.

La pratique consiste à la répétition de la même note, même partition, sur plusieurs jours, mois, années, jusqu’à maitrise complète.

Une fois que les mains ont appris à bouger les doigts, que les poignets se sont assouplis, le corps entier a digéré chaque note, reçu chaque vibration. Le souffle est venu par la suite se coller sur chaque mouvement, la colonne s’est redressée, les épaules se sont relâchées.

Le pianiste et la musique ne font plus qu’un.

Le pianiste et le piano ont fusionné ensemble.

Le piano a été l’outil pour apprendre à jouer de la musique.

Le style musical

La base classique est souvent celle que l’on enseigne et que l’on apprend en premier. Les plus grands musiciens contemporains, je pense à Freddy Mercury, Elton John, Alicia Keys, ont commencé à jouer de la musique en pratiquant les partitions classiques de Beethoven, Mozart.

C’est la base.

Une fois la base assimilée, ont peut aller chercher d’autres sources d’inspiration, en revanche un do mineur classique restera le même quelque soit le style que l’on choisit de jouer. Il peut avoir des variantes, mais la base restera la même.

Il arrive que lors d’un concert l’artiste sorte de la partition, pour y ajouter des nouvelles notes, les allonger, pour aussi partir sur un nouvel air qui viendrait fleurir au bout de ses doigts. Il n’y a plus alors d’artiste, ni de piano, ni de notes, seule la vibration musicale englobe le tout dans une symphonie parfaite et cohérente.

La pratique aiguise les sens

Dès lors que l’instrument est parfaitement maitrisé et intégré par l’organisme, les fausses notes sont décelables dans la seconde. Les harmonies deviennent évidentes, et ce qui n’est pas harmonieux est toute de suite démasqué par l’artiste.

Pour arriver à ce stade de précision, il a été nécessaire de pratiquer, encore et encore, des mois voir des années, un dévouement complet.

Peut être qu’au passage des choix ont été nécessaires, moins de sortie entre amis pour rester frais et alerte le lendemain lors des répétitions.

Peut être que le cercle d’amis a aussi changé, on se rapproche plus des gens qui font la même chose que nous et qui nous ressemblent.

Le corps et l’âme

Votre corps est un instrument de musique dans lequel réside l’âme, qui ne demande qu’à être accordée.

La plupart des notes sont silencieuses car nous brimons notre capacité physique et mentale.

Toutes les notes se ressemblent, alors qu’un Do ne demande qu’à passer en Do mineur ou majeur.

Sans attention particulière, la maison de notre âme reste sur des acquis et garde un instinct primaire.

On nait, on grandit, on se nourrit, on vieillit puis l’on meurt. On reste dans un cercle confortable qui se répétera à l’infini.

On vit la vie telle qu’elle se présente au lieu de la créer, développer, l’inventer.

Vivre en dehors de la partition, la mélodie intérieure est infinie, ne nous arrêtons pas à ce que nous pensons connaître. Ne nous arrêtons pas à notre savoir et par le fait même à ces choses que nous prenons comme acquises.

Explorer les infinis possibilités que votre esprit peut vous amener à découvrir si vous y prêtez attention.

Ne dit-on pas justement « ouvrez l’œil ? »…… Derrière cette simple petite phrase se cache quelque chose de beaucoup plus grand.

Devenez l’artiste de votre vie, le créateur de vos idées.

Namaste,