Il serait absolument hypocrite en tant que Professeur de Yoga, proposant des formations et des immersions de Yoga, de faire l’impasse sur ce que représente le business ou les affaires du Yoga.

Dire que l’on ne peut pas vendre un « art de vivre » ou une « science » millénaire, affirmer qu’en tant que professeur de Yoga, on se doit de donner des cours gratuitement pour cause de Yama et de Niyama est fondamentalement facile à déclarer mais à moins d’être millionnaire, je ne vois pas comment on peut en vivre.

En revanche lorsque les émissions de télé se mettent à faire des reportages aller chercher la professeur qui sait se vendre car elle a des contacts avec la presse spécialisée est à mon avis un non sens et une aberration.

Dans ce contexte on ne parle pas du tout de Yoga, on en fait une publicité mensongère et on ne met en avant qu’une certaine catégorie de professeur de yoga au profil bien établi:

  • étude : école de commerce
  • pratique de yoga : essentiellement aux USA (on le sait le Yoga vient des US)
  • situation financière : plutôt confortable
  • propos : vague…. voir très très très vague
  • connaissance du yoga : coquille vide
  • considération de ses pratiquants : ce sont des « clients » avant tout
  • location du studio : Paris, quartier chic

Vous l’aurez deviné, j’ai enfin regardé l’émission en rediffusion qui fait tant jaser.

Avant tout je pense qu’il faut en rire. La méconnaissance et du journaliste et des profs en question est tellement abyssale que l’on ne peut s’empêcher de sourire.

Mysore c’est un peu Disneyland, il faut le savoir!

Selon le reportage « Mysore c’est Disneyland »…. alors je ne sais pas où cette professeur de yoga est allée à Mysore ni avec qui elle a pratiqué mais je pense que l’on n’a pas la même définition ou le même aperçu de Disneyland.

Déclarer que Mysore n’est rien d’autre qu’un lieu de marketing yogic est une insulte envers tous les pratiquants sérieux qui ont d’abord pavé la voie du Yoga telle que nous la connaissons depuis les années 1970, et des autres qui continuent de se dédier à leur pratique de manière régulière en s’y rendant chaque année.

Sans ces pratiquants que sont par exemple André Van Lysebeth (1964), Nancy Gilgoff, David Williams, jamais cette personne ne serait à l’heure actuelle devant la caméra pour vendre ses « flow yoga » et ses « concepts »….

J’invite cette personne à venir pratiquer au main shala pour lui faire comprendre que même dans son pantalon à 90€ pièce et son tapis à 125€ elle n’aura pas plus fière allure qu’un autre pratiquant suant à grosses gouttes et portant un legging acheté au Big Bazar… et peut être qu’au passage elle aura un aperçu de ce que veut dire Aparigraha car la pratique se fait sans fioriture, sans musique, sans maquillage….

J’invite cette reine du marketing à venir découvrir la communauté du Yoga telle qu’elle est à Mysore qui est somme toute basée sur les bonnes adresses (où manger bien pas cher), d’échanges (nombre de pratiquants qui troquent leurs affaires pour éviter de charger leur valise), nombre de cours exceptionnels avec des profs de yoga (des vrais) au calibre international et à l’expérience (plus de 20 ans de pratique), nombre incalculable de cours de pranayamas, de philosophie avec des personnes tels que Masterji, BNS Iyengar j’en passe et des meilleurs.

Dans cette simple phrase et ce sourire refait on sent la recherche de la légitimité (qu’elle n’a pas de toute manière) et surtout l’ignorance suprême.

Avancer qu’elle préfère afficher Mick Jagger et David Bowie sur ses murs car ce sont des Gurus qui l’inspirent est un choix personnel, chacun son truc, cependant il faut noter le sous-entendu par l’utilisation du mot « guru », les autres studios qui afficheraient Sri Pattabhi Jois (et là je l’entends me demander quiiii???) ou BKS Iyengar  seraient ringards…. C’est vrai après tout, nous sommes dans les années 2000 soyons modernes et surtout attirons des gens cools au portefeuille bien garni, une élite en somme.

Je la félicite d’organiser les cours de Yoga en blanc sous la verrière du Grand Palais, un grand coup marketing, très intelligent et bien pensé.

Je ne la félicite pas de devoir se mettre en avant en écrasant une tradition qui était là bien avant elle et dont elle ne connait rien.

Le Flow Yoga est un yoga où le professeur parle de manière continue….

Entendre le journaliste expliquer que le « Flow Yoga » est un « Yoga où l’on parle continuellement d’où le mot flow » me fait bondir et m’hérisse les cheveux sur la tête. J’avais tout entendu sur le « Flow », « Vinyasa » ou « Hatha » mais jamais celle-ci. Alors en fait on a tout faux, quand on donne un flow il faut parler, parler, parler, parler, parler parler – et on en parle du flow en question? le fameux VII, Ardha Chandrasana, Triko etc… trop d’originalité dans les cours….

Affirmer qu’un cours de « 9 clients n’est pas rentable car la salle peut en recevoir 16 (clients) » est le comble du pathétisme. Considérer des élèves, des pratiquants comme des clients ne fait pas partie de la norme d’un cours de yoga, ne devrai pas en faire partie et que l’on est un ou 10 participants en tant que professeur c’est un devoir d’aller enseigner.

Je me rappelle au début de mon enseignement j’ai donné des cours à 4€ ou 12€ car j’étais payée au nombre d’élève, je n’ai jamais annulé un seul cours car pour moi une personne qui vient à mon cours, qui se déplace pour dérouler son tapis est une pépite et non pas un portefeuille ambulant.

Si pour savoir se différencier il faut créer un concept qui consiste à vendre des articles de « yoga » (le fameux cache oeil à 25€) dont on n’a pas besoin alors je passe mon tour.

Le but de ce reportage partait pourtant d’un bon sentiment car effectivement les dérives sont grandes, mais il faudrait pouvoir recevoir des vrais profs de yoga avec une vraie expérience et une vraie implication pour leur métier.

Je suis assez d’accord avec la revue des sites internet qui promettent effectivement des formations de yoga en ligne à un prix hallucinant et au discours pompeux tel que « Nul besoin de souplesse physique pour la pratique du yoga telle qu’on l’enseigne, la beauté d’une posture ne change rien à la profondeur de celle-ci. Le yoga n’est pas un sport et ne demande pas aux pratiquants d’être des athlètes » ce que je conçois parfaitement, en revanche bien souvent c’est sous entendu que le professeur en question n’a pas de pratique en amont d’une simple salutation au soleil.

Le Yoga est un vrai empire juteux, toutes les fédérations de yoga ne servent à rien et Yoga Alliance US est une grosse arnaque qui ne vérifie rien du tout mais qui accepte tout de même la cotisation des écoles et des jeunes professeurs de yoga.

Cependant il existe des professeurs de Yoga honnêtes et respectueux.

Ce reportage portait sur les dérives et pointait directement le profit généré par le Yoga. Ce que je n’apprécie pas c’est de mettre en avant des professeurs qui n’en sont pas, ce sont toujours les mêmes dont on n’entend parler, que l’on voit dans les magasines. Nous avons tellement de bons professeurs de Yoga en France pourquoi n’ont ils pas été cherché Laurence Gay, Mika de Brito, Gérard Arnaud?

En même temps je ne pense pas qu’ils auraient accepté mais quitte à parler du Yoga autant choisir des vrais personnages qui ont commencé à enseigner bien avant que Instagram ne règne en maître sur la planète Yoga!

Namaste!

Il serait absolument hypocrite en tant que Professeur de Yoga, proposant des formations et des immersions de Yoga, de faire l’impasse sur ce que représente le business ou les affaires du Yoga.

Dire que l’on ne peut pas vendre un « art de vivre » ou une « science » millénaire, affirmer qu’en tant que professeur de Yoga, on se doit de donner des cours gratuitement pour cause de Yama et de Niyama est fondamentalement facile à déclarer mais à moins d’être millionnaire, je ne vois pas comment on peut en vivre.

En revanche lorsque les émissions de télé se mettent à faire des reportages sur le sujet, choisir « la » professeur qui sait se vendre car elle a des contacts avec la presse spécialisée est à mon avis un non sens et une aberration.

Dans ce contexte on ne parle pas du tout de Yoga, on en fait une publicité mensongère et on ne met en avant qu’une certaine catégorie de professeur de yoga au profil bien établi:

  • étude : école de commerce
  • pratique de yoga : essentiellement aux USA (on le sait le Yoga vient des US)
  • situation financière : plutôt confortable
  • propos : vague…. voir très très très vague
  • connaissance du yoga : coquille vide
  • considération de ses pratiquants : ce sont des « clients » avant tout
  • location du studio : Paris, quartier chic

Vous l’aurez deviné, j’ai enfin regardé l’émission en rediffusion qui fait tant jaser.

Avant tout je pense qu’il faut en rire. La méconnaissance et du journaliste et des profs en question est tellement abyssale que l’on ne peut s’empêcher de sourire.

Mysore c’est un peu Disneyland, il faut le savoir!

Selon le reportage « Mysore c’est Disneyland »…. alors je ne sais pas où cette professeur de yoga est allée à Mysore ni avec qui elle a pratiqué mais je pense que l’on n’a pas la même définition ou le même aperçu de Disneyland.

Déclarer que Mysore n’est rien d’autre qu’un lieu de marketing yogic est une insulte envers tous les pratiquants sérieux qui ont d’abord pavé la voie du Yoga telle que nous la connaissons depuis les années 1970, et des autres qui continuent de se dédier à leur pratique de manière régulière en s’y rendant chaque année.

Sans ces pratiquants que sont par exemple André Van Lysebeth (1964), Nancy Gilgoff, David Williams, jamais cette personne ne serait à l’heure actuelle devant la caméra pour vendre ses « flow yoga » et ses « concepts »….

J’invite cette personne à venir pratiquer au main shala pour lui faire comprendre que même dans son pantalon à 90€ pièce et son tapis à 125€ elle n’aura pas plus fière allure qu’un autre pratiquant suant à grosses gouttes et portant un legging acheté au Big Bazar… et peut être qu’au passage elle aura un aperçu de ce que veut dire Aparigraha car la pratique se fait sans fioriture, sans musique, sans maquillage….

J’invite cette reine du marketing à venir découvrir la communauté du Yoga telle qu’elle est à Mysore qui est somme toute basée sur les bonnes adresses (où manger bien pas cher), d’échanges (nombre de pratiquants qui troquent leurs affaires pour éviter de charger leur valise), nombre de cours exceptionnels avec des profs de yoga (des vrais) au calibre international et à l’expérience (plus de 20 ans de pratique), nombre incalculable de cours de pranayamas, de philosophie avec des personnes tels que Masterji, BNS Iyengar j’en passe et des meilleurs.

Dans cette simple phrase et ce sourire refait on sent la recherche de la légitimité (qu’elle n’a pas de toute manière) et surtout l’ignorance suprême.

Avancer qu’elle préfère afficher Mick Jagger et David Bowie sur ses murs car ce sont des Gurus qui l’inspirent est un choix personnel, chacun son truc, cependant il faut noter le sous-entendu par l’utilisation du mot « guru », les autres studios qui afficheraient Sri Pattabhi Jois (et là je l’entends me demander quiiii???) ou BKS Iyengar  seraient ringards…. C’est vrai après tout, nous sommes dans les années 2000 soyons modernes et surtout attirons des gens cools au portefeuille bien garni, une élite en somme.

Je la félicite d’organiser les cours de Yoga en blanc sous la verrière du Grand Palais, un grand coup marketing, très intelligent et bien pensé.

Je ne la félicite pas de devoir se mettre en avant en écrasant une tradition qui était là bien avant elle et dont elle ne connait rien.

Le Flow Yoga est un yoga où le professeur parle de manière continue….

Entendre le journaliste expliquer que le « Flow Yoga » est un « Yoga où l’on parle continuellement d’où le mot flow » me fait bondir et m’hérisse les cheveux sur la tête. J’avais tout entendu sur le « Flow », « Vinyasa » ou « Hatha » mais jamais celle-ci. Alors en fait on a tout faux, quand on donne un flow il faut parler, parler, parler, parler, parler parler – et on en parle du flow en question? le fameux VII, Ardha Chandrasana, Triko etc… trop d’originalité dans les cours….

Affirmer qu’un cours de « 9 clients n’est pas rentable car la salle peut en recevoir 16 (clients) » est le comble du pathétisme. Considérer des élèves, des pratiquants comme des clients ne fait pas partie de la norme d’un cours de yoga, ne devrai pas en faire partie et que l’on est un ou 10 participants en tant que professeur c’est un devoir d’aller enseigner.

Je me rappelle au début de mon enseignement j’ai donné des cours à 4€ ou 12€ car j’étais payée au nombre d’élève, je n’ai jamais annulé un seul cours car pour moi une personne qui vient à mon cours, qui se déplace pour dérouler son tapis est une pépite et non pas un portefeuille ambulant.

Si pour savoir se différencier il faut créer un concept qui consiste à vendre des articles de « yoga » (le fameux cache oeil à 25€) dont on n’a pas besoin alors je passe mon tour.

Le but de ce reportage partait pourtant d’un bon sentiment car effectivement les dérives sont grandes, mais il faudrait pouvoir recevoir des vrais profs de yoga avec une vraie expérience et une vraie implication pour leur métier.

Je suis assez d’accord avec la revue des sites internet qui promettent effectivement des formations de yoga en ligne à un prix hallucinant et au discours pompeux tel que « Nul besoin de souplesse physique pour la pratique du yoga telle qu’on l’enseigne, la beauté d’une posture ne change rien à la profondeur de celle-ci. Le yoga n’est pas un sport et ne demande pas aux pratiquants d’être des athlètes » ce que je conçois parfaitement, en revanche bien souvent c’est sous entendu que le professeur en question n’a pas de pratique en amont d’une simple salutation au soleil.

Le Yoga est un vrai empire juteux, toutes les fédérations de yoga ne servent à rien et Yoga Alliance US est une grosse arnaque qui ne vérifie rien du tout mais qui accepte tout de même la cotisation des écoles et des jeunes professeurs de yoga.

Cependant il existe des professeurs de Yoga honnêtes et respectueux.

Ce reportage portait sur les dérives et pointait directement le profit généré par le Yoga. Ce que je n’apprécie pas c’est de mettre en avant des professeurs qui n’en sont pas, ce sont toujours les mêmes dont on n’entend parler, que l’on voit dans les magasines. Nous avons tellement de bons professeurs de Yoga en France pourquoi n’ont ils pas été cherché Laurence Gay, Mika de Brito, Gérard Arnaud?

En même temps je ne pense pas qu’ils auraient accepté mais quitte à parler du Yoga autant choisir des vrais personnages qui ont commencé à enseigner bien avant que Instagram ne règne en maître sur la planète Yoga!

Namaste!