MES PROFESSEURS DE YOGA


En tant que Professeur de Yoga on doit continuer de se nourrir avant de nourrir les autres. D’où l’importance de pratiquer au-travers de stages avec différents professeurs.

Gérard Arnaud

Gérard Arnaud a été le premier professeur vers qui je me suis tournée pour faire ma première formation de Yoga. Un jour où je lui demandais « mais pourquoi doit-on apprendre par coeur les postures en sanskrit? », il m’a répondu calmement « Si tu veux enseigner n’importe où dans le monde, le sanskrit t’aidera. Dans le monde entier Adho Mukha Svanasana se dit de la même manière ». Il est et restera ma référence ultime en Vinyasa Yoga.

B.N.S. Iyengar

B.N.S. Iyengar est l’une des figures incontournables à Mysore. J’ai pratiqué sous sa direction au début de l’année 2016 alors que j’étais à la recherche d’une pratique plus authentique. Il a été l’un des élèves de Sri Krishnamacharya et a eu pour compagnons d’études B.K.S. Iyengar et Sri Pattabhi Jois. Etudier avec lui c’était comme toucher l’histoire et les origines de l’Ashantaga Yoga dans sa plus pure tradition. Les séances de pranayama étaient extrêmement intenses. Il continue d’enseigner avec bienveillance.

Ramesh Shetty

Ramesh Shetty est professeur au shala de B.N.S. Iyengar. Ce fut le premier professeur qui m’a fait « passer » Parshvakonasana sans variation. Tous les matins il venait réajuster mon pied arrière et tous les matins je lui disais que ce n »était pas possible. Il ne m’a jamais écoutée et après une semaine je faisais la posture correctement sans aucune douleur. A partir de là j’ai commencé à comprendre que les variations ne permettaient pas d’entrer dans la posture finale car elles n’autorisent pas les ouvertures nécessaires à celle-ci. Ma pratique a donc changé progressivement.

John Scott

Avec John Scott j’ai appris le « comptage » des Vinyasas. J’ai compris vraiment ce qu’était vraiment « un vinyasa » lorsqu’il me demandait « where is Ashtao? ». Les pratiques étaient intenses car nous faisions tous les vinyasas. A titre d’exemple Janu Shirshasana compte 22 vinyasas, nous pratiquions donc les 22 respirations pour aller à la posture finale. J’ai progressé à une vitesse exponentielle pendant le mois intensif, en revanche je suis allée un peu vite en pratiquant des postures que je ne maitrisais pas.

Sarawasthi

C’est avec Saraswathi que j’ai fait mon entrée au « main » shala. Le premier jour était une classe guidée. J’avais mis mon tapis de yoga sous la photo de Sri Pattabhi Jois. On m’avait déjà parlé de l’énergie qui se dégageait du main shala mais je n’avais écoutée que d’une oreille. Lorsque Saraswathi a ouvert la séance avec le mantra d’ouverture, je n’ai pas pu chanter. Les larmes coulaient sur mon visage. Ce fut l’une des mes expériences les plus curieuses car je ne m’y attendais pas. A partir de ce moment j’ai compris ce que voulais dire suivre la parampara. J’ai pratiqué avec Sarawasthi pendant 6 mois (3 fois deux mois).

Sharat R. Jois

Le chemin vers Sharat c’est fait de manière naturelle. Après avoir pratiqué avec sa mère il était normal pour moi de passer à l’étape suivante. J’ai été acceptée une fois pour une période de trois mois. Depuis je fais partie des pratiquants qui guettent ses nouvelles dates à Mysore. Ce fut une grosse expérience pour moi. Pour la première fois on m’arrêtait dans ma pratique. J’ai du stopper à Marichyasana D pendant une semaine, j’étais certaine que jamais je ne pourrai faire cette posture et Sharat me l’a fait passer en même pas 10 jours. Ensuite pendant deux mois de pratique sous sa direction j’ai été arrêtée à Supta Kurmasana. Je pense que c’est vraiment à ce moment là que j’ai commencé à pratiquer le « Yoga » dans toute sa dimension.

Iain Grysak

J’ai rencontré Iain Grysak à Mysore devant les portes du main shala pendant que nous attendions tous pour assister à la conférence de Sharat. J’étais inscrite à sa newsletter et je suivais son blog régulièrement, ses articles étant basées essentiellement sur ses pratiques personnelles. Lorsque je l’ai vu à Mysore je me suis dit que c’était un signe et que je me devais d’aller pratiquer avec lui. Depuis je considère Iain comme étant mon « professeur », même si je continue de pratiquer avec d’autres au fil de mes voyages, Iain restera mon point de référence.

David Swenson

Alors que j’étais à Ubud pour pratiquer avec Iain, je suis tombée sur un article qui annonçait la venue de David Swenson en Suède. Je n’ai pas trop réfléchi et j’ai décidé de me rendre à Stockhlom pour une semaine intensive de pratique sous sa direction. A mon grand désespoir il n’a pas enseigné de Mysore ni de classe guidée, c’était plus un atelier d’ajustement des postures, du coup je me suis inscrite au Mysore de Laruga Glaser et David Frediksson de Yoga Yama.

Mark Robberds

Je m’étais inscrite à l’immersion intensive de Mark Robberds huit mois avant que ça ne commence. Quelle ne fut donc pas ma déception d’y participer avec une blessure, déchirure des tendons ischio jambiers. Je ne pouvais plus de faire de flexions avant, j’étais complètement bloquée dans mon corps et dans mes postures. Il y a des pratiques que je n’ai pas pu faire à cause de la douleur. J’ai mis plus de huit mois avant de retrouver une mobilité parfaite, mais encore maintenant mon côté gauche est plus raide que le droit.

Ken The Rolfer

Je ne connais pas du tout son vrai nom, je crois que tout le monde l’appelle ainsi. L’un des avantages d’habiter à Mysore (et il n’y en pas beaucoup) c’était justement de pouvoir pratiquer avec les plus grands professeurs que peut compter l’Ashtanga Yoga. Lorsque Ken a annoncé un atelier de trois semaines sur l’Ashtanga et le Rolfing, comprendre ce qui se passe « dedans » lorsque nous pratiquons, je n’ai pas hésité une seule seconde. Très riche enseignement.

Damien de Bastier

Je n’avais pas du tout prévu de pratiquer avec Damien. J’étais avec Trupta à Canggu pour la formation que nous organisons annuellement à Bali et j’ai vu qu’il y avait des classes Mysore le matin. J’ai donc rencontré Damien à ce moment là et ce fut une très belle surprise. J’aime beaucoup son parler direct et franc. Il a aussi une très bonne touche d’humour. Je me suis sentie en bonnes mains pendant les pratiques matinales. Il m’est arrivée d’avoir pour voisin de pratique Mark Robberds et Deepita Mehta ce qui était vraiment cool!

Andrea Drottholm

Andréa est la femme de Damien de Bastier. Je crois bien avoir reçu les plus beaux ajustements de toutes mes pratiques avec Andréa. En plus je n’ai pas vraiment l’habitude de pratiquer avec une femme, autant les cours de yoga sont remplis de femmes dans les cours hors ashtanga, autant j’ai l’impression qu’il y a plus d’hommes qui enseignent l’Ashtanga que de femmes. Du coup cette énergie féminine m’a fait du bien et j’ai vraiment adoré pratiquer avec Andréa.

Boonchu - AYBKK

Je ne mentirai pas en disant que les pratiques matinales à Bangkok ont été les plus difficiles, les plus chaudes et les plus révélatrices. J’ai pratiqué trois mois sous la supervision de Boonchu Tanti et sa femme. Et même si cela ne fait pas « rêver » j’ai souffert ! Boonchu venait systématiquement sur mon tapis pour les postures où j’avais le plus de mal (Laghuvajrasana par exemple) et me les faisait refaire un nombre incalculable de fois. Une fois j’avais décidé de ne pratiquer que la première série et sa question a été « Pourquoi? ». Je l’ai retrouvé à Mysore au main shala quand il était l’assistant de Sharath et quand son « shift » si je puis dire tombait vers la fin de ma pratique il venait tout le temps m’assister pour les drop backs. Personnellement je l’adore. Par contre je pense que physiquement je ne pourrai pas tenir sur le long terme tant il est exigeant.