Formation de professeur de yoga

Le Syndrome de l’éléphant

Le Syndrome de l’éléphant est ce qui se rapproche le plus d’être capable de voir la paille dans l’oeil de son voisin et pas la poutre dans le sien.

Dès lors, il est intéressant de remarquer que dans l’hindouisme l’éléphant est le Dieu Ganesh qui déplace les obstacles.

Nous sommes tous sujets à ce symptôme. Celui de voir les défauts des autres sans admettre qu’ils ne sont que le reflet des nôtres.

Mettre un voile sur les sujets qui nous encombrent revient à dire que l’on se voile la face.

C’est ce qui est magnifique avec la pratique du Yoga.

Elle nous autorise à révéler les choses que l’on fuit soit par manque de courage pour les affronter, soit par lâcheté tant l’ego nous interdit de nous pencher vers l’arrière, ce qui nous empêche de vivre complètement dans le moment présent.

A un moment donné de nos vies, il faut prendre le temps d’accepter nos actions passées et d’analyser les situations qui nous on nourries de nos doutes, nos peurs, nos espoirs.

Car le résultat de ce que nous sommes dans le “ici et maintenant” dépend de nos actes passés. Le futur est quant à lui indéfini mais en sera fortement influencé.

Dire que l’on pose un voile sur le passé souligne le fait que nous acceptons, mais sans le reconnaitre, notre fuite en avant et ce sans prendre le temps de comprendre ce qui nous a amené à être d’une certaine manière dans le présent.

C’est un peu alambiqué je le conçois.

Et pourtant c’est un travail qui peut s’avérer utile voir nécessaire.

Les ressentis, les amertumes, ne sont pas des sensations qui naissent du jour au lendemain. Ce sont des émotions qui se nourrissent sur le long terme. Tant qu’ils ne sont pas traités ils continueront de parasiter notre être.

Extérieurement on peut paraître calme et serein, mais intérieurement si un travail de fond n’a pas été effectué, l’équilibre restera fragile. Et à un moment donné, à un tournant de notre vie, tous les non-dits s’accumulent et finissent par déborder.

Ils peuvent sortir d’un seul coup, ou bien petit à petit, en fonction de la taille du récipient et en fonction de ce que l’on accepte de lâcher ou pas.

L’envie

L’envie a pour antonyme la satiété.

En Yoga on l’associera à la satisfaction de ce que l’on possède sans désir d’obtenir plus que nécessaire soit Aparigraha et Santosha.

L’envie mal canalisée dans un mode de vie non yogique, guidera vers la jalousie.

Pour être envieux ou jaloux il n’y pas très loin à aller. Instagram est là pour nous montrer la vie des autres. Devant les écrans de téléphone on fait défiler les comptes de personnes que nous suivons ou pas, et très vite la comparaison peut venir s’installer.

Ensuite la jalousie peut prendre plusieurs formes. Celle plus perfide consistera à se placer dans la catégorie de la victime qui est enviée. C’est-à-dire que la personne restera persuadée que les autres l’envient et la jalousent, donc souhaitent la copier.

Cela démontre un certain mal-être et un manque de recul suffisant. Tout est sujet à interprétation. Vous pouvez vivre deux situations identiques au même moment, mais chacun gardera sa propre interprétation du moment vécu.

Il est important de pouvoir garder un esprit clair face à ce genre de situation. Car ce qui fera la différence par rapport à cette expérience vécue ensemble mais dont l’interprétation diffère, sera le pouvoir de persuasion.

Dès lors que l’un des protagonistes se convainc que le monde entier l’envie, non seulement il est impossible de lui faire entendre raison, mais ses convictions seront tellement ancrées que c’est l’ensemble de ses actions et de son comportement qui en pâtira. Car le fait de développer la proportion à se sentir jalousé par autrui fera développer un sentiment et un besoin de devenir indispensable.

Par la même pour répondre à cette nécessité d’être “unique” la personne s’entourera, de personnes dépendantes que ce soit sur le plan affectif ou financier. Ceci dans le seul et unique but vital de venir combler le besoin d’être essentiel.

Plusieurs films mettent en avant ce genre de situation. Si l’on prend par exemple la série Netflix “How to get away with murder”, souvent les situations de crise sont provoquées entre autre par la jalousie des différents personnages.

Deux soeurs pour un roi” est aussi une merveille, ou encore le film “Liaison Fatale” avec Glenn Close et Michael Douglas, qui surf sur la maladie mentale.

Le contrôle de nos émotions arrive par la force que nous pourrons développer à les stopper de nous influencer.

Au lieu de s’enliser dans des sables mouvants il faut savoir simplement reculer et dire non, tout simplement.

Alors seulement on verra l’éléphant et au lieu de l’ignorer on marchera tranquillement à ses côtés.

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