Origine de Vihvamitrasana
Vishvamitrasana ou Visvamitrasana est une posture de Yoga dont le nom fait référence au Sage Vishwamitra.
Vishwamitra en Sanskrit veut dire « ami du monde ». Il est l’un des rishis (ou sage) le plus vénéré en Inde. Viswhamitra aurait jeté un sort au roi Harishchandra et le transforma en héron. Le Sage Vashista qui accompagnait le roi prit aussi la forme d’un oiseau. Plus tard Vashista détruisit l’entière armée de Vishwamitra (Source : Wikipedia)
La Pratique
C’est une posture avancée dans la pratique de l’Ashtanga Vinyasa Yoga. La posture finale se fait sans tenir le pied.
Pour expliquer les postures il est de coutume d’utiliser des termes anatomiques pour mieux la « comprendre ».
Si nous devions définir cette posture en terme anatomique on parlerait alors de force dans les bras pour alléger les poignets (rhomboids, pectoralis minor, latissimus dorsi, posterior deltoïd, subscapularis, teres major), des muscles du dos (spinal extensors, obliques externes et internes, quadratus lumborum, abdominals), muscles des jambes (quadriceps, adductor magnus, gluteus maximus) etc.
On pourrait aussi se poser la question de savoir si oui ou non il y a une rotation du torse, personnellement je pense que oui donc activation du multifidus.
En revanche plus je pratique et plus je m’éloigne de l’anatomie
Car je ne pense pas que connaitre exactement quels muscles se contractent en faisant telle action promet une pratique plus sécuritaire.
On peut effectivement admirer le travail de BKS Iyengar et pour autant ne pas inclure d’anatomie dans un enseignement.
Ce qu’il faut comprendre lorsque l’on pratique est la préparation de la posture. Cette posture ne devrait pas être pratiquée par des débutants même s’ils sont souples et peuvent la faire. Pourquoi?
Si l’on se base sur la pratique originale telle que élaborée par Sri Krishnamacharya on remarque que cet asana a plusieurs préparations en amont.
- Trikonasana A
- Uttitha Hasta Padanghustana B
- Supta Padanghustasana B
- Vasistasana
- Ardha chandrasana
- Eka Pada Koundinyasana
Il est tout aussi intéressant de remarquer que chaque posture de yoga a toujours ce que j’appelle « un petit frère ». Une posture se décline à l’infini, que ce soit debout, en équilibre, latéralement, sur le dos ou en inversion.
D’où l’importance d’avoir une base et une bonne pratique en amont.
Penser de manière anatomique une posture de yoga dénature l’asana.
Si l’on commence une action par contracter les muscles dans le but de « protéger » le corps alors on induit en erreur le mouvement et l’intention ; et au passage nous envoyons au corps le message « attention je vais faire une posture difficile, je risque de me blesser ».
La respiration est quelque chose de naturelle. Lorsque nous inspirons nous ne pensons pas à notre diaphragm qui descend, c’est un automatisme.
Il faudrait avant tout penser par respirer pour entrer dans la posture, pour pouvoir la garder et pour en sortir.
Si l’on se blesse lors d’une pratique c’est parce que l’on souhaite faire des postures non comprises et pour lesquelles le corps n’est pas prêt.
Un autre exemple, si l’on garde l’alignement « parfait » de Trikonasana tel qu’indiqué dans le livre en respectant l’anatomie parfaite de la posture alors personne ne peut la faire.
Commençons donc à entrer dans la posture, puis respirer pour créer de l’espace, grandir, allonger, ressentir et garder une pratique organique et non automatique.
Le secret d’une bonne pratique est très simple:
- Pratiquer régulièrement
- Respirer AVANT la posture
- Respirer PENDANT la posture
- Respirer DANS la posture
- Respirer APRES la posture